13es Hackathons à Tenkodogo : Le numérique comme maillon de promotion et de consolidation du patriotisme et de la cohésion sociale

Publié le dimanche 22 décembre 2019 à 20h26min

PARTAGER :                          
13es Hackathons à Tenkodogo : Le numérique comme maillon de promotion et de consolidation du patriotisme et de la cohésion sociale

A la faveur des festivités du 59e anniversaire de l’accession à l’indépendance du Burkina, à Tenkodogo, dans le Centre-Est, le ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes, en partenariat avec la direction régionale de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) du Centre-Est, a organisé, du 8 au 10 décembre 2019, la 13e session des Hackathons, suivie d’une signature de convention entre les deux institutions.

« Patriotisme pour la consolidation de l’Etat-nation : inventons des outils numériques innovants pour l’engagement patriotique des citoyens ». C’est sous ce thème que s’est tenue cette 13e session des Hackathons à Tenkodogo. Elle a réuni une vingtaine de participants venus des principales villes de la région, répartis en huit groupes, pour prendre part à cette compétition de développement de solution numérique.

« Aujourd’hui, nous avons fait le constat que pour une pleine digitalisation au niveau du Burkina Faso, il faut passer d’abord par l’étape de la sensibilisation ; ce qui est extrêmement important ; et quand on sensibilise, il y a des problématiques qu’on arrive à identifier. Ces problématiques, on se dit que le digital peut apporter des solutions. D’où l’organisation des Hackathons », explique le directeur général du développement de l’industrie numérique, Rodrigue Guiguemdé.

La compétition a donc consisté, pour chaque groupe, à présenter en un temps bref, et de façon succincte (la défense d’un bon projet devant être simple, précis et concis), sa solution numérique. Ces initiatives au niveau décentralisé vise à donner des environnements favorables à ces jeunes compétiteurs, porteurs de projets, afin qu’ils puissent finaliser leur idée, être sûrs d’arriver au bout et devenir des startups (jeunes entreprises innovantes à fort potentiel de développement).

Aux termes des trois jours de compétition (8 au 10 décembre), les trois premiers groupes ont été retenus, puis récompensés. Ils ont respectivement reçu la somme de 500 mille, 300 mille et 200 mille francs.
Tous ces groupes seront reçus dans les jours à venir par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, pour présenter et expliquer davantage le contenu de leurs projets.

Kassoum Bienvenu Venegda, prodiguant des conseils aux participants

Ces Hackathons ont été couronnés par une signature de convention entre le ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes et l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi). « On s’est dit que beaucoup d’initiatives sont déjà faites au niveau de Ouagadougou. Nous allons, au niveau des centres communautaires digitalisés, pouvoir mettre à leur disposition, un cadre pour leur permettre de bien finaliser leurs projets. Pour cela, quand nous arrivons dans une région, nous localisons des centres habilités qui peuvent nous accompagner (comme je le dis toujours, on ne réinvente pas la roue), des centres qui font déjà un excellent travail, tels que l’ANPE », précise le directeur général, M. Guiguemdé, justifiant du coup la convention avec l’ANPE.

Il s’agit donc d’aller en partenariat avec ces centres existants sur le terrain et avec des partenaires tiers qui peuvent contribuer à l’atteinte des objectifs. Ce qui permet d’aller plus vite avec cette synergie d’action (certaines formalités sont allégées).

Utiliser l’espace numérique à bon escient !

La Convention entre le ministère du développement de l’économie numérique et des Postes et l’ANPE

L’ambition, c’est de pouvoir, dans les deux à trois ans à venir, couvrir toutes les treize régions du pays. Tenkodogo constitue donc le point de départ. L’opérationnalisation du centre est attendue pour le plus tôt possible (dès les premiers mois de 2020).

Le directeur régional de l’ANPE du Centre-Est, Adel Aziz Yélémou, a traduit sa satisfaction aux premiers responsables du ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes pour ces initiatives et pour avoir porté le choix sur sa structure pour abriter la session. A l’en croire, cette signature de convention vient donc à point nommé. « Les jeunes peuvent se regrouper pour venir demander des formations sur des modules et le centre va faciliter la recherche d’emplois, la rédaction d’actes, etc. », offre le directeur régional de l’ANPE du Centre-Est, Adel Aziz Yélémou.

Pour la deuxième adjointe au maire de la commune de Tenkodogo, Diane Oubda, cette idée est louable, en ce sens qu’elle va permettre aux jeunes d’apprendre des Technologies de l’information et de la communication, faire des recherches, des travaux, etc. « Ce, d’autant qu’aujourd’hui, on ne peut imaginer la vie sans ces outils qui sont nécessaires pour le développement. Tenkodogo en avait donc besoin », exprime l’élue, invitant les populations à s’intéresser au centre qui va être mis en place.

Pour le conseiller spécial du président du Faso en charge de l’emploi et de la jeunesse, Kassoum Bienvenu Venegda, qui a assisté à la signature de convention et à la proclamation des résultats des Hackathons, toutes ces initiatives ont une portée majeure pour les populations de la localité, les jeunes en particulier. Il se réjouit donc que les jeunes du Centre-Est puissent avoir un centre d’incubation, de recherches, etc.

« C’est l’occasion pour moi de lancer un appel à ces jeunes de s’approprier cet espace, non seulement pour le faire vivre, mais aussi pour profiter pour pouvoir créer des projets avec ces opportunités qui leur sont désormais offertes. Aujourd’hui, le monde ne peut pas évoluer sans le digital, il ne faudrait donc pas que les jeunes soient à la traîne. C’est une opportunité et j’espère vraiment qu’ils la saisissent », lance-t-il, recommandant aux jeunes d’éviter au maximum les effets pervers de l’internet et de s’orienter vers l’essentiel et l’utile. « Quand on passe la journée sur des réseaux sociaux à faire des choses qui n’apportent rien à votre travail ou étude, on ne peut évidemment pas tirer des bénéfices », interpelle Kassoum Bienvenu Venegda.

O.L.
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique