Région du Centre-Est : WaterAid veut améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les écoles

Publié le vendredi 19 juillet 2019 à 20h17min

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Région du Centre-Est : WaterAid  veut améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les écoles

À la suite du projet « Assainissement durable et inclusif dans 24 communes rurales du Centre-Est du Burkina », WaterAid a lancé le projet « Eau et assainissement dans les établissements scolaires du Centre-Est ». Une étude préalable a été faite, et la restitution des résultats a eu lieu le 19 juillet 2019 à Tenkodogo. La cérémonie a été présidée par Abdoulaye Bassinga, secrétaire général de la région.

C’est une priorité désormais pour l’ONG WaterAid de voir la région du Centre-Est du Burkina assainie.. Le 18 juillet 2019, l’ONG lançait le projet intitulé « Assainissement durable et inclusif dans 24 communes rurales dans la région du Centre-Est du Burkina ». Un projet d’un coût global de 2 222 000 euros, financé par l’Union européenne à 90%, au profit de l’ensemble des 24 communes rurales que compte la région. Le lendemain, vendredi 19 juillet 2019, l’ONG aborde un second projet similaire, intitulé « Wash dans les établissements scolaires de la région du Centre-Est ». C’est un projet d’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement dans 50 établissements du primaire et du post-primaire choisis dans les 24 communes rurales de la région.

Dans le but d’obtenir un impact significatif, de peaufiner les indicateurs et de disposer d’une base d’évaluation de l’impact du projet sur les conditions de vie des élèves, une étude-diagnostic de la situation de l’eau et de l’assainissement a été réalisée auprès des centaines d’établissements de la région. La restitution des résultats de cette étude a eu lieu le vendredi 19 juillet 2019 à Tenkodogo, en présence d’autorités de la région et de représentants des communes rurales concernées.

L’objectif de la restitution étant de faire le point de la situation en matière d’assainissement dans les établissements scolaires et de finaliser la sélection des 50 établissements d’intervention du projet. La directrice programme de WaterAid, Léocadie Ouoba, a souligné que l’ONG a, dans son étude, fait des propositions d’établissements en fonction de ce qui prévaut sur le terrain, quitte à ce que les représentants des communes bénéficiaires les adoptent ou fassent d’autres propositions objectives.

Le projet a un coût global de 1 001 000 000 de F CFA, financé à 98% par la fondation américaine The Leona M. and Harry B. Helmsley Charitable Trust. Sa durée est de 36 mois et il a pour objectif de contribuer à améliorer l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’éducation en matière d’hygiène (Wash) de 38 000 personnes composées d’élèves, de leurs familles et de leurs enseignants dans la région du Centre-Est du Burkina Faso.

Leocadi Ouoba, directrice programme de WaterAid

Les infrastructures d’hygiène et d’assainissement manquent dans les établissements secondaires, selon Léocadie Ouoba, ce qui occasionne des risques de santé pour les élèves et des perturbations telles que les abandons des filles en période de menstrues. Elle ajoute que le projet complète celui de l’assainissement durable et inclusif dans les 24 communes rurales et permettra d’établir un lien entre les ménages et les établissements scolaires et surtout de travailler à renforcer l’accompagnement des filles pour une meilleure gestion de leurs menstrues et pour assurer leur assiduité à l’école. « Il nous incombe alors de démontrer notre efficacité à la fondation par les résultats que nous allons avoir dans les établissements scolaires et par l’éveil et l’autonomisation des filles dans la gestion de leurs menstrues que le projet va générer », a déclaré Léocadie Ouoba.

Abdoulaye Ouédraogo, DPEPPNF

Le représentant du gouverneur a salué l’exemplarité du partenariat entre la fondation et l’ONG à qui le monde éducatif de la région doit une partie de son évolution.

Abdoulaye Ouédraogo, directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire et non-formelle du Koulpelogo, avoue que le problème de l’assainissement reste une préoccupation majeure. Ce projet est donc le bienvenu. La région compte des centaines d’établissements sans latrines ni forages. Il espère que les clubs d’éveil que l’ONG a prévus dans sa stratégie de sensibilisation seront bien dynamisés pour participer au bon usage des infrastructures d’assainissement qui seront érigées dans le cadre du projet.

Le député-maire de la commune de Gounghin, Kayaba Sandwidi, pense que le projet est une opportunité que la région doit saisir et s’y impliquer activement. Il y va de la bonne santé des élèves de la région. Et, foi du maire, si l’ONG n’existait pas, il fallait la créer, ne serait-ce que pour sa stratégie d’approche et la valeur des actions qu’elle porte. « Nous aurons toujours besoin de sa présence, de ses services et de son expertise », a conclu Kayaba Sandwidi.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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