
Ainsi, en lien avec le thème de leurs journées parlementaires, ils ont rencontré les femmes et les jeunes de Garango. Cette rencontre à la mairie de ladite commune a été l’occasion de discuter de leurs préoccupations qui se résument en « emploi pour les jeunes, emploi pour les femmes ».
- le maire de Garango
Autre préoccupation reprise par la quasi-totalité des participants, c’est la question du barrage de Tangaré dont la digue a cédé depuis une dizaine d’années. Les parlementaires ont effectué le déplacement sur les « ruines » de ce barrage pour constater les dégâts. « Ce barrage, qui a été vraiment un grand espoir pour la population de Garango en termes de production agricole, n’a pas tenu plus d’une année. Dès sa mise à eau, elle a cédé, je pense depuis 2007. Depuis lors, les différentes autorités nous ont toujours promis de le réhabiliter.
Nous sommes dans l’attente, mais l’attente commence à être trop longue. Les chefs coutumiers, les jeunes, les femmes… commencent à s’impatienter. Ils ont saisi l’occasion de cette rencontre pour dire aux parlementaires quel est leur désarroi et leur demander d’être leurs porte-parole auprès de l’exécutif pour que le ministre de l’Eau prenne en compte leurs préoccupations », a expliqué Jean Célestin Zouré, le maire de Garango, par ailleurs député de la province sous la bannière de l’UPC (Union pour le progrès et le changement).
- photo de famille au palais royal de Garango
Le plaidoyer semble avoir été entendu par les parlementaires. « C’est des ruines de barrage que nous avons vues ici. C’est de la colère et de la désolation parce que beaucoup d’argent de l’État a été investi ici pour un barrage qui n’a pas tenu un an. C’est un grand manque à gagner pour les populations.
C’est une perte d’opportunité d’emplois pour les jeunes et les femmes. Nous allons demander au gouvernement de mettre ce barrage sur la liste des barrages prioritaires à réhabiliter », a confié Lassina Ouattara, président du groupe parlementaire MPP.
Les populations n’attendent que cela. Le Boulgou a un taux élevé d’exode parce que la jeunesse ne trouve pas à s’occuper sur place. « Ce barrage réhabilité permettra à une centaine de jeunes et de femmes de faire de la culture de contre-saison. En même temps, ça leur donne une raison de se fixer sur leur terroir. C’est dire donc que c’est un enjeu important pour le développement de notre commune », a plaidé le député-maire. Ce plaidoyer sera-t-il suivi d’effet ? C’est l’espoir de toute une commune.
Moussa Diallo
Lefaso.net