Samedi 1er juillet 2017, la cathédrale notre dame des grâces de Koupéla se pare de ses plus belles couleurs des jours de fêtes. Pour cause, l’église famille va procéder à l’ordination de cinq nouveaux prêtres. A la présidence de cette célébration, Mgr Séraphin ROUAMBA archevêque métropolitain de Koupéla, assisté de Mgr Pierre Claver MALGO, évêque de Fada.

Richard KABORE (paroisse de Pouytenga), Roger KOUDOUGOU (paroisse de Baskouré), Eric NAKOULMA (paroisse de Mogtédo), Lucien WANRE (paroisse de Baskouré) et le Père Hervé TOUGMA (paroisse de Koupéla) seront ordonnés après un parcours de 15 ans en moyenne, dont 8 ans au grand séminaire.

Parents, amis et fidèles chrétiens sont venus ce jour pour assister et soutenir ces jeunes qui s’engagent. Ils devront quitter leurs familles pour s’abandonner à Christ. Etre au service et à l’écoute de tous les chrétiens.

Lors de cette célébration solennelle, le célébrant principal a rappelé à tous la nature humaine des prêtres. Ils sont issus de nos familles et sont nos frères, donc sujets à des erreurs comme nous, a-t-il rappelé.

Dès le début de la célébration, les futurs prêtres ont été présentés. Ensuite, les diacres ont subi l’interrogation publique sur leurs aptitudes. Après cela, la messe à suivi son cours normal avec la liturgie de la parole et l’homélie.

Le dialogue public entre Mgr Séraphin ROUAMBA et les futurs prêtres a marqué le début de l’ordination proprement dite. Le moment fort de cette célébration est la prostration des diacres pendant la litanie des saints. Ceux-ci se sont en effet allongés sur le sol pour signifier leur abandon total à Dieu. Le fait d’être allongé au sol aussi signifie que la vie du prêtre devra être un chemin par lequel avanceront tous ceux qui voudront découvrir le Christ. C’est là le sens même de la vie d’un prêtre. Ce fut un moment très chargé en émotions.

Tous les prêtres présents ont ensuite imposé les mains aux futurs ordonnés en signe de communion et d’accueil. Puis la grande prière d’ordination a été dite par le célébrant entouré de tous les autres prêtres. C’est à ce moment que les nouveaux reçoivent les vêtements sacerdotaux (l’étole et la chasuble). Ils sont oints de saint chrême sur la paume des mains, signe de consécration qui ne peut être annulé à tout jamais. Et dans un geste significatif, les futurs prêtres reçoivent la patène et le calice, instrument nécessaire pour l’eucharistie. Désormais prêtres, ils reçoivent alors le baiser de la paix du célébrant en signe d’accueil.

Tous les parents savent désormais que la vie de leurs fils, frères ou amis change à partir de cet instant. Une vie qui sera rythmée par l’annonce de l’évangile partout où le besoin se fera sentir, la prière et l’écoute des autres.

Tous se disent heureux de cette grâce de servir Dieu, mais sont aussi conscients que cela ne sera pas facile. Conscients aussi qu’ils ne pourront tenir leurs promesses sans l’aide et le soutien du seigneur. Son pardon, la force de la prière et l’amitié de la communauté.

Le lendemain dimanche 2 juillet, chaque nouveau prêtre est allé dire sa première messe dans sa paroisse d’origine, en signe d’action de grâce.

Ernestine W. OUEDRAOGO (stagiaire)
Lefaso.net