Saccage de maquis et bars à Tenkodogo : Les mis en cause seront situés sur leur sort le 20 mai prochain

Publié le dimanche 8 mai 2022 à 19h59min

PARTAGER :                          
Saccage de maquis et bars à Tenkodogo : Les mis en cause seront situés sur leur sort le 20 mai prochain

Le vendredi 6 mai 2022 a marqué le troisième jour du procès des mis en cause dans le saccage des maquis et bars dans la commune de Béguédo, les 31 mars et 1er avril derniers. Les prévenus ont comparu devant le Tribunal de grande instance de Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est. Le délibéré est attendu le 20 mai prochain.

Après trois jours d’audition, le parquet a requis une peine d’emprisonnement ferme de 36 mois et un million de francs CFA d’amende contre dix accusés. Aussi, le parquet a demandé douze mois ferme et 500 000 F CFA d’amende contre cinq autres accusés. Il a également requis douze mois avec sursis contre six autres prévenus dont le crieur public et le septuagénaire Souleymane, et sollicité la relaxe des autres prévenus dont Ibrahim, un jeune élève de 16 ans pour lequel le tribunal est incompétent, selon le procureur du Faso.

Pour ce dernier, la justice a un objectif pédagogique afin d’éviter que les mêmes causes ne produisent les mêmes effets. Le conseil de la partie civile, l’avocat Idrissa Wangré, a affirmé que les actes posés n’honorent pas Béguédo. « Il faut une sanction exemplaire et dissuasive contre cette justice privée, car la ville de Béguédo appartient à tous », a préconisé l’avocat.

Il a estimé qu’il y a eu des préjudices moraux, économiques et financiers. C’est pourquoi, Me Idrissa Wangré a demandé près de 200 millions de francs CFA pour ses clients, au regard des dommages subis.

Pour les avocats de la défense, il n’y a pas de responsabilité collective dans le droit burkinabè. Du reste, ont-ils souligné, excepté un seul tenancier de débit de boissons, tous les autres n’ont aucune autorisation pour mener leurs activités. Au regard de l’ancienneté du matériel de travail des victimes, la défense a trouvé excessives les réclamations faites par la partie civile.

A entendre le procureur, la nécessité de ne pas laisser ces actes impunis est d’autant plus justifiée que le Burkina Faso traverse un contexte difficile, marqué par le terrorisme. Pour lui, la justice a un objectif pédagogique. Les prévenus dans l’affaire de saccage des débits de boissons à Béguédo seront situés sur leur sort le 20 mai prochain.

B.B.B
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique